Cercle Gallimard de l'enseignement

Le chien des Baskerville, Arthur Conan Doyle

Le chien des Baskerville jouit, depuis sa rédaction en 1901-1902, d’un succès constant. Il réunit tous les éléments constitutifs du «whodunit» ; dans cette forme particulière de roman policier, le crime est commis dès l’ouverture – voire avant, comme ici – et le narrateur distille les éléments de l’enquête au fur et à mesure de leur découverte par le détective, invitant ainsi le lecteur à tenter de résoudre le mystère avant lui. Sa publication initiale sous forme de feuilleton impose au récit un rythme très marqué afin de maintenir l’intérêt du lectorat d’épisode en épisode. Cela en rend également l’étude plus facile en classe : la motivation des élèves est relancée à chaque chapitre grâce au suspense savamment ménagé ; il n’y a pas de temps morts, et le repérage des indices et autres éléments dignes d’analyse est facilité par le chapitrage.

L’œuvre sera de préférence étudiée au cycle 4 (et plus spécifiquement en 4e ou en 3e) en raison de sa densité et du défi de lecture qu’elle représente : longueur du texte, niveau de langue assez soutenu, ambiance parfois oppressante due aux suspicions de phénomènes surnaturels et à la menace d’un nouveau meurtre. L’étude du Chien des Baskerville peut être reliée au thème «Individu et société : confrontation de valeurs ?» ou, de façon plus ténue, à «La ville, lieu de tous les possibles ?» (pour les premiers chapitres à Londres et l’opposition entre les capacités d’action de Sherlock Holmes lorsqu’il évolue dans la capitale et lorsqu’il enquête dans le huis clos des landes du Devonshire).

Néanmoins, nous proposons ici d’en faire le «Questionnement complémentaire libre» prescrit par les programmes officiels, sous la formulation «Le roman à énigme : une écriture millimétrée».

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