Cercle Gallimard de l'enseignement

La princesse de Montpensier, Madame de Lafayette

L’étude de La Princesse de Montpensier en terminale littéraire présente plusieurs intérêts.

Ce récit permet tout d’abord d’étudier les implications sociopolitiques, éthiques et historiques de la nouvelle classique et participe à la découverte d’un moment de la civilisation et de l’histoire des mentalités françaises.
Elle offre aussi l’analyse de l’un des aspects fondamentaux du mouvement classique qu’est la critique des passions. La nouvelle est en effet exemplaire de la défiance opposée aux passions par la rigueur et l’exigence classiques au nom des valeurs de maîtrise, de raison, d’équilibre, de modération et de sagesse.
La Princesse de Montpensier permet enfin l’examen des spécificités de la langue classique – sobriété, concision, dépouillement, pondération – et de son articulation aux valeurs portées par la pensée classique qu’elle exprime exactement.

La libre adaptation revendiquée par Bertrand Tavernier s’accorde à l’universalité recherchée par le classicisme, à sa volonté de restituer la vérité de la nature humaine : le film montre ainsi l’atemporalité de la passion amoureuse, de ses aspirations et de ses périls. La mise en relation de la nouvelle et du film suscitera chez les élèves une réflexion sur le langage de l’image, sur les liens entre ces différentes formes d’expressions artistiques. Comment le langage cinématographique s’empare-t-il de la littérature ? Bertrand Tavernier opère un véritable travail d’amplification, libérant ainsi l’intrigue de Mme de Lafayette de la bienséance prônée par le classicisme. Il met à nu les passions et leurs manifestations en créant un film d’époque à la portée universelle.

Nombre de pages de la séquence : 9.

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