«Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni ses amours, ni son "roman". Celui que nous donne à lire ici Aragon approfondit et complique nos représentations d'un siècle plus proche de Shakespeare que de la dialectique par laquelle on voudrait normaliser, et enseigner, l'histoire ; mais il tire aussi de son bruit et de sa fureur l'ordre apaisant ou réparateur du chant. Nous vérifions une fois de plus, lisant ce poème, à quel point chez Aragon la création s'exerce au bord de la destruction ; ou, pour le dire avec Hölderlin que lui-même citera beaucoup dans Blanche ou l'oubli, comment, là où croît le danger – et Aragon comme Elsa courent en cet an de disgrâce 1956 un danger mortel –, "croît aussi ce qui sauve".»