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Gallimard Date de parution : 22/09/1995 Code SODIS : A38676 ISBN : 2070386767 108 x 178 mm
Couverture Mondo et autres histoires de J.M.G. Le Clézio (Essai et dossier) ()
Prix : 11.7 € 208 pages
Mondo et autres histoires de J.M.G. Le Clézio (Essai et dossier)

De : François Marotin
Foliothèque - N° 47
Genre littéraire : Essais

«Le recueil de Mondo et autres histoires possède une couleur et une musique propres : celles de la beauté du monde et du bonheur vécu au rythme de l'univers et de ses éléments. À sa parution en 1978, J.M.G. Le Clézio n'avait point réuni de nouvelles depuis 1965. Le titre du volume, La fièvre, à lui seul évoquait bien le malaise existentiel dont l'écrivain donnait le sens peu après dans son essai sur L'extase matérielle. "Ce qu'il faut intensément, passionnément sentir, expliquait-il, c'est ce qu'il y a de dramatique dans chaque vie humaine" ; pour comprendre le monde, il fallait "s'accepter comme tragique". C'était l'époque où Le Clézio célébrait l'"incomparable vieillesse", voyait dans la mort un accomplissement, celui du retour à l'infini et à l'éternel de la matière, entrepris
avec quelles difficultés!
Dans Mondo..., l'atmosphère change : il est désormais possible de dépasser, au moins pour un temps, les limites de la vie banale, dérisoire, grimaçante. L'enfance et l'adolescence ne portent plus le visage de la vieillesse ; par un renversement spectaculaire, ce serait plutôt le visage des vieillards qui retrouverait la fraîcheur enfantine, comme le suggère aussi L'inconnu sur la terre, cet essai écrit "sur plusieurs cahiers d'école italiens, en même temps que, selon un autre mode, et sur des feuilles de papier machine 21x27, s'écrivaient les phrases de Mondo et autres histoires. C'est à la lumière de cet essai philosophico-poétique qui renouvelle la vision du monde de l'auteur, et sous les auspices du petit garçon inconnu qui le jalonne de ses apparitions, qu'il faut examiner Mondo..., capter le message de lumière et de beauté de l'écrivain, comprendre l'originalité d'une œuvre qui inaugure une phase nouvelle dans la production littéraire de Le Clézio. [...]»
François Marotin.