L'Idolâtrie de la vie

«Quand on ne peut plus donner sa vie, il ne reste plus qu’à la conserver.»
Olivier Rey

En tant qu’il commande un respect absolu, le sacré se trouvait an-ciennement placé au-dessus de la vie. C’est pourquoi il pouvait, le cas échéant, réclamer le sacrifice de celle-ci. Comment la vie nue en est-elle venue à prendre elle-même la place du sacré? Au point que sa conservation, comme l’a montré la crise engendrée en 2020 par l’épidémie de coronavirus, semble bien être devenue le fondement ultime de la légitimité de nos gouvernements. Que cela apprend-il du rapport des populations à la politique, au pouvoir? À quelles servitudes nous disposons-nous, si nous accordons à la «vie» la position suprême?



150 x 210 mm
Nombre de pages 64