Que l’on aime ou non les faits divers, on ne peut nier que ces derniers ont un public. Pas un organe de presse qui lui consacre aujourd’hui une rubrique. Et au-delà de la fascination qu’ont pu exercer un certain nombre de faits divers célèbres, élevés au rang d’ «affaires », sur la société tout entière, le fait qu’un nombre important d’auteurs aient puisé dans cette manne la matière de leurs livres, que le fait divers fasse donc l’objet d’une réécriture, invite à le réévaluer dans une perspective littéraire où son statut de texte primitif et inépuisable lui conférerait presque le statut de mythe moderne.
Dossier initialement publié dans le numéro 35 des Mots du Cercle, février-mars-avril 2003.