Cercle Gallimard de l'enseignement

Croire aux fauves, Nastassja Martin

Alors que Nastassja Martin réalise, en tant qu’anthropologue, une étude sur les Évènes dans les montagnes du Kamtchatka, son chemin croise celui d’un ours. L’animal la blesse et la défigure. L’autrice se défend et parvient à faire fuir l’animal. Croire aux fauves raconte la reconstruction et la métamorphose de la narratrice, après ce qu’elle nomme sa «rencontre» avec l’ours. Nourri de son expérience d’anthropologue, ce premier récit obtient un vif succès auprès du public et fait connaître Nastassja Martin ainsi que son champ d’étude, consacré notamment à l’animisme. Ce récit autobiographique fait se rencontrer les frontières qui cloisonnent notre monde et que l’autrice a traversées au cours de son aventure. Ce sont les limites entre l’homme et l’animal, celles entre le rêve et le réel, celles entre l’anthropologie et la littérature, celles entre le silence que pourraient provoquer le trauma et l’écriture, ou encore celles entre l’hôpital russe et l’hôpital français. Ce récit nous invite à nous interroger sur ce qui peut naître du contact de mondes considérés comme contraires ou distincts, et sur la métamorphose possible de nos constructions culturelles.
Cette séquence propose des séances d’explication de textes variées, analytiques ou linéaires, ainsi que des activités orales ou écrites permettant de réfléchir aux notions de traumatisme, d’identité, de métamorphose. Elle s’inscrira autant en classe de troisième dans la thématique «Se raconter, se représenter» qu’en classe de seconde, dans le cadre de l’étude d’une œuvre romanesque du XXIe siècle.

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