Découvrez notre sélection de romans et d'essais du second semestre 2024, aux Éditions Gallimard et Gallimard Jeunesse.
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Courir de Jean Echenoz (au programme du Bac pro 2025)
Ce roman biographique met en scène Emil Zátopek (1922-2000), géant du sport qui « ne fait jamais rien comme les autres », même s’il n’est qu’un homme ordinaire. Traversant la guerre froide d’une foulée atypique, la « Locomotive tchèque » ne ferait-elle pas de la course un moment libérateur, contre la cadence aliénante du monde moderne ? À paraître le 12 septembre. |
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La Maison Tellier - Une partie de campagne et autres nouvelles de Guy de Maupassant (nouvelle édition)
« Les bourgeois, enfin, se dispersèrent... |
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La Canne de M. Balzac de Delphine de Girardin
Le jeune Tancrède Dorimont ne tire aucun avantage de sa grande beauté : les maris jaloux et les pères inquiets lui ferment la porte des maisons où il cherche à se faire engager, le laissant sans emploi… et sans maîtresse. La beauté masculine serait-elle devenue une malédiction ? Si seulement Tancrède pouvait se rendre invisible ! Un jour, Balzac accepte de lui prêter sa célèbre canne qui confère le don d’invisibilité. Que fera-t-il de ce brûlant objet ? Dans quelles aventures inattendues se verra-t-il alors précipité ? |
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La Maison du Chat-qui-pelote, Le Bal de Sceaux, La Bourse d'Honoré de Balzac
Augustine Guillaume, fille de marchands de drap à l’enseigne du Chat-qui-pelote, tombe amoureuse d’un peintre, Théodore de Sommervieux : coup de foudre, mariage… et après ? Le Bal de Sceaux (1830) raconte les déboires amoureux d’Émilie de Fontaine, cadette d’une famille noble qui a décrété qu’elle n’épouserait qu’un pair de France. Émilie rencontre au bal un jeune homme qui a tout du prince charmant... mais l’épousera-t-elle s’il n’est pas duc et pair ? Dans La Bourse (1832), de jeunes amants promis au bonheur sont séparés par un soupçon de vol. |
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Les Folies Tristan (Anonymes)
Trois versions d’un épisode peu connu de la légende de Tristan et Yseut, présentées en version bilingue (ancien français-français moderne), pour apprécier la saveur des origines de notre langue. À paraître le 14 novembre |
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Pénélope de James Joyce
Pour les plus endurants d’entre nous, le dernier chapitre du roman Ulysse de James Joyce, intitulé « Pénélope », est une récompense. Tel le héros d’Homère qui a relevé de périlleux défis pour rentrer chez lui sain et sauf après vingt ans de guerre et d’odyssée, ils ont traversé les périls d’une histoire qui a tenté avec malice de les semer. Les voilà donc au chapitre XVIII atteignant, épuisés mais fiers, le sommet d’une montagne réputée dangereuse. Mais un autre chemin est possible pour tous ceux qui se sont perdus en route, ceux qui n’osent se frotter au monument ou qui en rêvent depuis longtemps sans passer à l’action. Cet autre chemin implique de désobéir à la règle universelle qui oblige à commencer un livre par le début. Bondir jusqu’à «Pénélope», donc, telle est l’alternative envisagée. |
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Les juges de Joseph Kessel
«L’accusé avait pour nom Adolf Eichmann. Son crime dépassait toute mesure humaine. Il avait pris part – et une part majeure – à l’anéantissement de six millions de vies. |
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La trilogie de Figaro, de Beaumarchais
Le Barbier de Séville, ou La Précaution inutile (1775) : barbier et poète à ses heures, Figaro rencontre à Séville son ancien maître, le comte Almaviva, qui s’est épris de Rosine, jeune orpheline que son tuteur retient captive. Figaro va mettre son esprit et son adresse au service du comte pour l’aider à épouser Rosine. |
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L'araignée pendue à un cil (Collectif)
N’est-il pas temps, puisque nous fêtons les cent ans du début de l’aventure surréaliste, d’ajuster notre regard pour, derrière la légende dorée, en discerner la part manquante ? Par exemple, sur les portraits de groupe, dans les mémoires, les récits, l’exégèse, où sont les femmes ? Il y en eut pourtant beaucoup dans la galaxie surréaliste, non pas seulement comme objets idéalisés ou érotisés de l’inconscient masculin mais, poètes, peintres, photographes, en tant qu’actrices à part entière du mouvement, sans doute plus discrètes et plus autonomes mais non moins créatives. À paraître le 21 novembre. |
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Blanc de Sylvain Tesson (Folio) Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu’à Trieste, en passant par l’Italie, la Suisse, l’Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l’hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l’effort décomptait les jours. Je croyais m’aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s’annule — espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ? |
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Si je dois te trahir de Ruta Sepetys (Folio)
«C’est ainsi que tout a commencé.
Bucarest, octobre 1989. |
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Londres de Louis-Ferdinand Céline
«J’aurais voulu je crois guérir toutes les maladies des hommes, qu’ils souffrent plus jamais les charognes. On est étrange, si on l’avouait. Bien.» |
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Avalanche de Raphaël Haroche
«Le zombie, bien sûr, c’est mon Nicolas qui se tient au centre de la cour du rocher. Mon Nicolas avec sa morphologie bizarre, dérangeante, exposée aux yeux de tous, créature qu’on pensait éteinte, disparue dans les forêts de Lituanie et de Pologne avec les golems et les dibbouks.» |
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Le secret de Sybil de Laurence Cossé
«De dix à quatorze ans, j’ai connu l’amour. Je ne le savais pas, j’aurais dit qu’il s’agissait d’amitié. J’ai fait le rapprochement bien plus tard, après m’être essayée à ce qu’il est convenu d’appeler amour : ce que j’avais connu à dix ans n’était pas d’une autre nature. À ceci près qu’il n’entrait dans la joie d’alors ni saisons ni brouillards, ce qui est rarement le cas entre adultes. C’est la sécurité affective dont j’ai le souvenir, la sécurité absolue nous baignant comme une mer chaude qui me fait appeler amour ce que nous avons partagé, Sybil et moi. Nous vivions là un privilège, une grâce que je ne pensais pas en ces termes mais dont toutes les fibres de mon être étaient sûres.» À paraître le 14 novembre. |
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Mon oncle de Brooklyn de Paula Jacques
«Nous empruntons une rue coupée par la 5e Avenue et nous longeons Central Park. Une immensité verte presque noire, à l’ombre lourde de grands arbres dont les cimes se colorent de pourpre et d’or brun.» À paraître le 21 novembre. |
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La constellation Rimbaud de Jean Rouaud Qui était Arthur Rimbaud, le prodige à qui la postérité a reproché d’abandonner la poésie dès vingt ans ? C’est avec cette question que Jean Rouaud interroge les témoins de son existence. Qu’ils aient été majeurs ou anecdotiques dans la vie de l’auteur, ils forment la constellation rimbaldienne, réunis dans cet ouvrage selon les lieux fréquentés par le poète. Avec un ton enlevé et quelques pointes d’humour, Jean Rouaud nous dépeint à la fois Frédéric, le père volage, capitaine qui ne dédaigne pas la plume pour raconter ses campagnes, et Vitalie, la mère dévote mais dévouée à son fils. On croise les acteurs incontournables de cette courte vie et de sa postérité : Ernest Delahaye et Georges Izambard, tous deux témoins de son éveil à la littérature ; Paul Verlaine bien sûr, Jules Andrieu qu’il considère comme un « frère d’esprit », mais aussi Étienne Carjat, qui immortalise son portrait photographique. Enfin, Jean Rouaud parfait l’esquisse de Rimbaud grâce aux témoins discrets tels que Monsieur Fricotot, un ardennais qui l'aurait aperçu se promenant, à la fin de sa vie, et qui l'a raconté en 1954 devant les caméras de Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet. |
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C'était mieux demain ? Actualité de la nostalgie (Collectif) «Si l’on peut être nostalgique de ce que l’on n’a pas vécu, c’est d’abord que ce sentiment désigne au fond une révolte contre le temps qui passe, son irréversibilité, sa clôture. Mais c’est également que la nostalgie se déploie depuis le futur. D’un point de vue existentiel et politique, on peut l’envisager comme une méthode critique, un geste subversif. Plutôt qu’un retour aux origines, elle engage alors un détour par le passé, une façon de le déverrouiller et de raviver ses rendez-vous manqués, ses rythmes discordants, ses possibilités enfouies. Brosser l’histoire à rebrousse-poil, dit Walter Benjamin, c’est y rallumer l’étincelle de l’espérance. "Le nostalgique s’installe dans l’invincible espérance, ajoute Vladimir Jankélévitch, parce qu’il se reconnaît citoyen d’une autre cité et d’un autre monde." Nostalgiques de ce que nous n’avons pas vécu (pas encore !), nous éprouvons ainsi la puissance utopique d’une émotion qui disloque les fatalités du présent en libérant un passé toujours à naître, un passé à venir.»
Depuis sa fondation, en 1989, le Forum philo Le Monde Le Mans demeure fidèle à une même vocation : conjuguer l’exigence de la réflexion et le débat citoyen pour penser une question de portée philosophique en résonance aussi bien avec l’actualité qu’avec nos préoccupations quotidiennes. À paraître le 7 novembre. |
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Le Procès de Franz Kafka
Joseph K., cadre de banque, est arrêté chez lui, un beau matin, sans raison, le jour de son trentième anniversaire. Si on le laisse libre d’aller et venir, il ne cesse de se heurter à des obstacles absurdes, à des êtres étranges, à une réalité qui semble se dérober à mesure qu’il tente de percer le mystère de son « arrestation ». Une justice invisible mais menaçante, qui ne définit jamais la faute qu’il a pu commettre, le cerne de toutes parts. Le Procès, que Kafka considérait comme inachevé, et qui parut en 1925, moins d’un an après sa mort, est un livre d’une originalité radicale, sans sources ni modèles, qui entraîne son personnage, tout comme les lecteurs, sur un terrain de plus en plus instable, à la manière des sables mouvants. |
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Lolita de Vladimir Nabokov
«Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta. À paraître le 7 novembre. |
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Croire aux mutants de Laure Freducci Pour Sam, 15 ans, la vie est comme une salle d’attente chez le dentiste : il ne se passe rien depuis des années. Tout est nul et triste. Sa mère cherche le silence depuis qu’elle s’est séparée de son père. Même son grand frère, Arthur, ne la fait plus rire. Depuis quelques temps, il est ailleurs, comme absent de lui-même. Et pour cause : chaque fois qu’il est en rogne contre quelqu’un, sa colère déclenche à distance un coup, une brûlure, une explosion… une violence qu’il n’a fait qu’imaginer. Et qui un jour, provoque un inévitable drame… |
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Nous de Christelle Dabos Si Goliath, Protecteur fracassé, sauve des vies, c’est autant parce que son Instinct l'exige que par ambition. Claire, elle, Confidente discrète, se réfugie derrière son Instinct d’écoute pour dissimuler un terrible secret. Tout les oppose et pourtant, quand des lycéens disparaissent, les deux adolescents s'unissent pour mener l’enquête. Entre l’autorité toute puissante de la bureaucratie instinctive et les détracteurs individualistes du Nous, leurs certitudes sont bientôt ébranlées…Tout le monde a un Instinct et tout est parfait : vraiment ? À paraître le 7 novembre. |
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La nature est-elle naturelle ? de Caterina Zanfi Nous vivons dans un monde rivé à ces deux extrêmes : la survie d’une planète surpeuplée, abîmée et épuisée, et une nostalgie des origines, le rêve d’un retour à une nature intacte que la civilisation aurait corrompue. Mais en quoi la nature serait-elle notre seul recours face à la crise écologique ? Et pourquoi ne voir en l’intervention humaine qu’une cause de décadence et de dommages irrémédiables ? Ne faut-il pas repenser ce dualisme nature/culture, reconsidérer la nature comme un sujet actif dans un monde où tous les êtres vivants puissent réellement cohabiter ? |
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Se faire plaisir... à tout prix ? d'Aurélien Robert Manger, aimer, se caresser, marcher pieds nus dans l’herbe ou bien paresser au soleil… : quelles que soient nos préférences, n’est-ce pas par plaisir que l’on choisit bon nombre de nos activités ? Pour autant, si nos choix et nos goûts en la matière définissent en grande partie notre identité et nous orientent dans notre existence, cela n’implique pas de faire du plaisir un critère absolu. Si ce mélange de hasard, de maîtrise et d’abandon qui le caractérise fait souvent le sel de notre vie, tout plaisir n’est-il pas bon en lui-même, à condition de savoir en jouir sereinement avec soi-même et avec les autres ? |