On dit souvent qu'on « se fait des films» pour parler d'un imaginaire un peu débordant, parfois ridicule. Mais derrière cette expression familière se cache une activité bien plus profonde: une rêverie, une mise en scène intérieure, une fiction secrète où chacun devient le héros (ou l'anti-héros) de sa propre histoire. Se faire des films, est-ce fuir le réel ou mieux le comprendre? Peut-on transformer ses délires en art, ses illusions en lucidité? Entre Buster Keaton et Descartes, Hitchcock et Freud, Benjamin Delmotte explore avec finesse et clarté les liens intimes entre le cinéma, l'imagination et la pensée.