Dans la famille «fête foraine», je voudrais… la gaufre. Avec la barbe à papa, la crêpe, la pomme d’amour, la glace italienne, le hot-dog et les guimauves, la gaufre est l’une des sept gourmandises que je picore en regardant inlassablement la grande roue ou Emmanuel qui dégomme les pipes au stand de tir.
Dans la famille gaufre, la liégeoise à grosses alvéoles est plutôt molle et camoufle de petits éclats de sucre, la flamande ou bruxelloise est la reine des foires, croustillante et légère, le bricelet est suisse, rond et généralement richement décoré, tandis que la waffle est la version anglo-saxonne, très souvent cuite dans un gaufrier avec des plaques en forme de cœur. Certains gaufriers anciens portaient même l’empreinte du blason familial ou l’emblème de la pâtisserie. Ma forme préférée est la gaufre classique, rectangulaire et alvéolée de petits cubes.
J’aime tant cette structure géométrique que j’ai même inventé une fausse gaufre que j’ai baptisée gimblette. Je coule une pâte (une semoule au lait, une polenta, une gelée de légumes) dans les plaques du gaufrier, je laisse prendre au froid et je démoule délicatement ces drôles de gaufres qui font beaucoup d’effet. Bon, vous l’aurez compris, «les gaufres de Sonia» sera certainement le nouveau phénomène culino-litéraire de la rentrée 2009!