«Ah le pauvre animal qui, au fil des siècles, a perdu sa qualité de poisson pour finir en morue et se faire rebaptiser par quelques analphabètes «morue fraiche», euphémisme particulièrement plaisant pour les manieurs d’argot !
Oublié au XIXe et jusqu’à la fin du Xe siècle, le cabillaud, depuis peu, s’est refait une santé, revenant à la mode, autant par son intérêt gustatif que par son prix. De poisson ordinaire le cabillaud est devenu, sinon un poisson noble, du moins un mets de luxe. Quant aux recettes, je suis allé à la pêche dans la littérature gastronomique. Leur modernité vous surprendra, même pour les plus anciennes, prouvant que ce poisson si délicat, ne mérite rien de mieux que le plus simple.»