Un zeste, un simple geste, vif et leste. Un zeste d’idée en un zeste de temps. Un zeste, c’est presque rien, une faible dose, une pincée, une once… Une étincelle de lumière, un zigzag d’or, une magie d’Oz.
Le citron jaune, des acidulés,
Nous est le plus familier.
Quasi un sapide cousin.
Nécessaire comme poivre ou sel,
Basique. Usuel.
Et serviteur zélé de nos cuisines.
Il faut oser son zeste insensé,
Hors des pâtisseries, crèmes ou sentiers battus,
Le laisser faire son zigoto dans l’osso-buco,
Ou le zozo dans un suave rizotto.
Bien dosé, il est un zéro faute.
Un coup de zef pour nos papilles ensorcelées.
Son goût se cisèle selon les ustensiles,
Le zesteur ratisse avec aisance
Des lacets pansus et savoureux,
La Microplane le râpe
En une mousson aromatique diffuse,
L’économe en sort de plates zébrures
À senteur plus sèche.
Utiliser un couteau mal usiné
Ne fera que zigouiller l’agrume.
Et attention, le zist n’est pas le zeste !
Le zist, tout dessous, blanc et déplaisant,
Est à esquiver.
Allez, zou…
Choisissons un zeste sans cire et pesticide
Et assaisonnons notre cuisine.
Un zeste, c’est presque rien,
Une étincelle dans notre quotidien.