C'était le souhait d'André Chastel de réunir en un volume tous les textes qu'il avait écrits pendant trente ans sur Andrea Palladio (Padoue, 1508-Vicence, 1580), l'un des plus grands architectes de la Renaissance.
Aujourd'hui, l'on connaît les principes théoriques de ce grand maître de la synthèse des classicismes grec et romain par son traité publié en 1570, I Quattro Libri, et ses nombreuses réalisations, palais, villas qui surgissent dans le paysage comme des «fabriques conçues par un peintre humaniste», églises, toujours visibles à Vicence, à Venise et dans les alentours de ces villes.
Dans sa préface, le professeur Renato Cevese, membre du comité scientifique du Centre Palladio de Vicence, rappelle à quel point André Chastel avait à la fois compris et magistralement expliqué, dans ses différents écrits, le génie inventif de Palladio, en particulier dans son fameux «Nu» de Palladio, où il traite de «l'effet de lumineuse blancheur» auquel, pour des raisons explicites, Palladio tenait tant».
Ces dix textes forment à la fois un ensemble rendant compte des idées de Chastel sur Palladio et l'architecture de la Renaissance, et une excellente introduction à l'œuvre d'un des plus célèbres architectes de tous les temps.