Revenant sur ses vingt ans, le narrateur se prend à regretter la ferveur qui le portait à voir certains êtres entourés d'une mystérieuse aura. Il se souvient de Marc, qui avait su le subjuguer dès leur première rencontre. Bien vite, il avait fait partie, avec Olivier, Bertrand, Nathalie, Sylvie et d'autres, de la cour que Marc animait autour de lui.
Il s'appuie sur les lettres de son ami qu'il a conservées avec dévotion. Elles le troublent toujours. Il reprend le fil des aventures vécues alors, il en démêle l'écheveau, il en revit les enthousiasmes, les fièvres. Il reconstitue, s'efforçant cette fois d'en percer le secret, le portrait de Marc. Celui-ci apparaît comme un de ces personnages dotés de
magnétisme qui focalisent toutes les aspirations de la jeunesse. Il en incarne la liberté subversive, l'énergie, la mystique, la légende. Il est le Rimbaud de ce groupe d'étudiants des années 1970.
Une chambre dans les bois racontait l'entrée dans l'adolescence ; L'amour nomade en évoque la manifestation ultime, luxuriante, en rupture avec toutes les lois.