Le présent recueil se compose de 190 poèmes où la continuité est due à l'égalité du souffle, à l'unité du ton, à une parole rigoureuse qui se glisse presque subrepticement au cœur de la réalité pour se la concilier en même temps qu'elle s'accorde à la vérité de l'expérience la plus intérieure. La nature y est décrite avec la fine et délicate fraîcheur d'une peinture chinoise. Un art consommé maintient tout au long de cette suite un équilibre sonore quasiment miraculeux. Cette musique sourde et subtile, son élan freiné toujours au moment juste, le renouvellement et l'exactitude des images donnent son prix à ce recueil qui sera une révélation pour tous les amateurs de poésie.