Marguerite Yourcenar trouva un jour cette phrase, dans la Correspondance de Flaubert :
«Les dieux n’étant plus, et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été.»
Et l’auteur de Mémoires d’Hadrien ajoute :
« Une grande partie de ma vie allait se passer à essayer de définir, puis à peindre, cet homme seul et d’ailleurs relié à tout.»
Traduit dans seize langues, salué par la presse du monde entier, Mémoires d’Hadrien n’a jamais cessé, depuis sa publication en 1951, d’entraîner de nouveaux lecteurs vers cet empereur du II<sup>e</sup> siècle, «cet homme presque sage» qui fut, en même temps qu’un initiateur des temps nouveaux, l’un des derniers libres esprits de l’Antiquité.