Il y avait Jean Giraudoux et Jean-Pierre Giraudoux. Y aura-t-il désormais un troisième Giraudoux ?
Avec Sublime - ou comment et pourquoi Robert Arandes est devenu Sublime - Jean-Pierre Giraudoux, qui affirme avoir consacré la majeure partie de son œuvre à la recherche et à la peinture de la pureté, dans sa splendeur, dans ses horreurs aussi, ne change pas de voie mais adopte le ton apparemment le plus éloigné de son thème viscéral.
Apparemment ! Car la présente publication de Jean-Pierre Giraudoux serait sans doute obscène si elle n'était en même temps d'une totale pudeur et, sinon les premières communiantes, du moins les renouvelantes pourront la lire sans dommage : de fait, à un certain point de vue, le roman, ne ressemblant à aucun autre, est édifiant dans un sens presque théologique du terme. Il sera, en tout cas, difficile de ne pas le lire jusqu'au bout.