Tradition ancestrale et universelle, le tatouage fascine par la variété de ses pratiques et sa polysémie : vecteur de prestige social et identitaire, chez les Maoris, symbole de conceptions tribales ou magiques en Asie du Sud-Est et en Océanie, signe de contestation du «petit peuple» dans le Japon du XVII<sup>e</sup> siècle... Plus tard en Occident, marins, bagnards puis tribus urbaines ont adopté le tatouage pour manifester leur appartenance à un groupe ou leur marginalité. Aujourd'hui, il a en grande partie perdu sa réputation sulfureuse et, à travers des codes esthétiques renouvelés, s'affirme comme phénomène planétaire.