Le 22 avril 1500, les Portugais jettent l'ancre au large d'une terre de perroquets et de cannibales. C'est le Brésil à l'état de nature, pays aux fleuves impétueux, aux forêts impénétrables. Les peuples indiens sont peu à peu réduits ou capturés, laissant derrière eux les premiers métis. Entre-temps arrivent les Noirs d'Afrique, les «pièces de Guinée». Jean-Baptiste Debret, un peintre français, est le témoin privilégié des balbutiements de cette société métissée du début du XIX<sup>e</sup> siècle. Débarquent enfin les émigrants du monde entier, Allemands, Italiens, Espagnols, Japonais ou Syriens. De cette fusion épique naît le Brésil d'aujourd'hui.
Mario Carelli, lui-même à la croisée des cultures par son père brésilien d'origine italienne et sa mère française, raconte la naissance de cette nation unique.