Parce qu'elle portait sur ses frêles épaules le poids de la Shoa qui avait déraciné ou anéanti les siens, Alejandra Pizarnik a cherché désespérément son salut dans la poésie, la psychanalyse, l'alcool, les amours sans amours et l'amitié de León Ostrov son premier analyste.
Arrivée à Paris au début des années 60, elle tente de trouver une place dans l'existence mais se heurte sans cesse aux choses de la vie ordinaire qui l'écrasent. Alors elle écrit à León Ostrov, elle lui raconte dans des lettres émouvantes, souvent ironiques et toujours fortes, ses désarrois, ses espoirs, sa peur, ses rencontres : Beauvoir, Duras, Paz, Mandiargues.