«De prime abord, on se dit que la brume est rêveuse, et que le brouillard nous englue. Elle, vive et facétieuse, cache et révèle tour à tour, se prête aux divagations en tout genre. Pour un peu, elle enchanterait le réel. Lui, inquiétant, immobile, pèse sur les paysages et les consciences de toute son épaisseur, sombre écran sur lequel projeter nos angoisses. Mais les choses ne sont pas si tranchées. Les nébulosités sont plus subtiles que ne pourrait le laisser supposer le sens péjoratif qui, au royaume de la Raison, s’est attaché à leur nom.»
Des brumes météorologiques aux brumes métaphoriques, de Giverny à Katmandou et Kyôto, Corinne Atlan déploie une délicate
ode poétique aux nébulosités.