Conrad navigua pendant vingt ans avant de devenir écrivain. Paru en 1906, Le Miroir de la mer réunit ses « souvenirs et impressions » maritimes : il y raconte l’émerveillement et la joie de sillonner les océans, mais aussi le désenchantement et parfois la révolte. Il y déploie un témoignage à la fois ébloui, nostalgique et lucide sur ce qui l’unit à la mer et aux bateaux, qu’il perçoit comme des créatures vivantes et sensibles dont il importe de se montrer digne. Les souvenirs personnels s’élèvent à de véritables récits d’aventures maritimes, avec les épisodes de navigation, les grands vents, les évocations d’escales et les silhouettes de marins rencontrés, en cet ultime âge d’or de la marine à voile.
Dans cette déclaration d’amour à la double passion de naviguer et d’écrire, la mer apparaît comme le miroir de la vie.