Jeudi 27 mai 1999, Slobodan Milosevic est inculpé par le Tribunal pénal international pour «crimes contre l'humanité, comprenant la déportation, la persécution et le meurtre». Reconnu comme l'instigateur de l'une des pires tragédies du XX<sup>e</sup> siècle, Milosevic va donc enfin rendre des comptes.
Véritable plongée dans l'incroyable engrenage qui a mené à l'horreur, l'enquête de Florence Hartmann permet de comprendre en quoi les innombrables crimes commis ne sont nullement une conséquence des conflits successifs mais bien leur but réel.
Loin des thèses qui associent les hoquets de l'histoire récente à une malédiction originelle pesant sur la Yougoslavie, Florence Hartmann démontre que le nationalisme serbe affiché n'est que le prétexte avancé par d'anciennes élites communistes cherchant à se maintenir au pouvoir à tout prix.