Maintenant que les derniers combattants ont disparu, la Grande Guerre nous revient, dans une tout autre lumière, comme la matrice d’où sont sortis les désastres du XX<sup>e</sup> siècle.
Face à ce qui apparaît comme l’énigme d’un suicide collectif de l’Europe, il ne s’agit plus, pour les historiens, de savoir qui porte la responsabilité de la guerre ni comment se sont déroulées les opérations ; il convient désormais d’explorer une culture de la violence, d’analyser un nationalisme de croisade, de mesurer la profondeur d’un deuil peut-être inachevé.