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Gallimard Date de parution : 07/11/2019 Code SODIS : G03491 ISBN : 9782072865480 108 x 178 mm
Couverture Écrire, c'est résister (,Lucie Dreyfus)
Prix : 9 € 304 pages
Écrire, c'est résister
Correspondance (1894-1899)

De : Alfred Dreyfus , Lucie Dreyfus
Folio histoire - N° 291
Genre littéraire : Correspondances

Innocent du crime de haute trahison dont on l’accuse et condamné à l’issue d’un procès inique, dégradé devant vingt mille Parisiens, déporté en Guyane sur l’île du Diable, le capitaine Dreyfus s’est battu pour la justice et la vérité dès le premier jour de sa mise au secret, le 15 octobre 1894.
Son courage face à l’effondrement de son existence et à l’enfermement s’exprime tout entier dans les lettres qu’il adresse à sa famille depuis la prison et le bagne. Avec Lucie, sa jeune épouse, il noue une correspondance exceptionnelle qui défie le temps, l’éloignement et l’épreuve inhumaine de la détention. L’écriture épistolaire, malgré la censure, devient pour Alfred et Lucie le monde de leur résistance et de leur amour.
La violence de l’État quand il s’acharne sur un innocent et menace ses défenseurs, l’antisémitisme déclaré qui saisit l’opinion publique et pervertit la République, la confiance inébranlable d’un couple en la justice de son pays, l’honneur et la solidarité de toute une humanité : dans ces lettres retrouvées, tout résonne avec notre siècle.

Emile Zola, 1898 : « [Ces lettres] sont admirables, je ne connais pas de pages plus hautes, plus éloquentes. C’est le sublime dans la douleur, et, plus tard, elles resteront comme un monument impérissable, alors que nos œuvres, à nous écrivains, auront peut-être tombé dans l’oubli. Car elles sont le sanglot même, toute la souffrance humaine. L’homme qui a écrit ces lettres ne peut pas être un coupable. Lisez-les, lisez-les un soir, avec les vôtres, au foyer domestique. Vous serez baigné de larmes. »Jean Jaurès, 1898 : à propos de la dimension universelle de Dreyfus innocent, « dépouillé, par l’excès même du malheur, de tout caractère de classe ; il n’est plus que l’humanité elle-même, au plus haut degré de misère et de désespoir qui se puisse imaginer ».