«Brutus
Préférez-vous César vivant, et mourir esclaves,
ou César mort, et tous vivre libres ? César m'aimait,
je le pleure. Il connut le succès, je m'en réjouis. Il fut
vaillant, je l'honore. Mais il fut ambitieux et je l'ai
tué. Pour son amitié, des larmes. Pour sa fortune, un
souvenir joyeux. Pour sa valeur, du respect. Et pour
son ambition, la mort. Qui parmi vous est assez vil
pour accepter d'être esclave ? Si un tel homme
existe, qu'il parle. Car lui, je l'ai offensé. Qui est
assez grossier pour ne pas désirer d'être un Romain ?
Si un tel homme existe, qu'il parle. Car lui, je l'ai
offensé. Qui est abject au point de n'aimer pas son
pays ? Si un tel homme existe, qu'il parle. Car lui,
je l'ai offensé.»
(Acte III, scène 2)