Aubergiste à Florence, Mirandoline règne sur son domaine dans une atmosphère carnavalesque. Ici le despote est une femme, une petite-bourgeoise que les aristocrates se disputent sans pouvoir se l’approprier. Son père est mort, elle n’est pas mariée, nul homme n’est son tuteur : Mirandoline est sa propre maîtresse. Affranchie de l’autorité d’un seul, elle entend prendre le pouvoir sur tous. Jusqu’au jour où surgit le chevalier de Ripafratta, que sa féroce misogynie semble protéger des charmes de l’aubergiste. Tout en feintes, en ripostes bien tranchées, leur affrontement féroce masque une sensualité qui couve et vient ébranler les certitudes.
MlRANDOLINE
.« Je ne dis pas que tous doivent tomber amoureux au premier coup d'œil, non. Mais me mépriser ainsi, voilà qui me met dans une rage noire. »
Acte l, scène XI