Dans cette pièce de 1832, souvent négligée malgré l’opéra que Verdi en a tiré, un François Ier libertin et désabusé séduit toutes les femmes autant qu’il leur ment et se joue d’elles. Pour cela, il est aidé de son bouffon Triboulet. S’il est cruel et moqueur à la cour, ce dernier change de visage en privé. Et pour cause : Triboulet a une fille, innocente et pure, qui l’éloigne de la noirceur du monde qu’il côtoie chaque jour. Mais le Roi persistera à s’amuser, même avec les êtres chers à ceux qui l’entourent.
Le Roi s’amuse n’est pas seulement une farce tragique qui dépeint les bassesses de l’être humain : à travers Triboulet, c’est à la fois l’espoir de la révolte et l’impossibilité de lutter contre les grands de ce monde qui s’incarnent dans un personnage représentant « le grotesque et le sublime » si chers à son auteur.