« Je me suis assis à ma table pour tenter d’écrire sur Yitzhak Rabin… » C’est ainsi qu’Amos Gitai revient, sous une forme poétique, sur son compagnonnage avec l’homme des accords d’Oslo et prix Nobel de la paix. Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin est assassiné. Avec L’Arène du meurtre, Amos Gitai, architecte et bâtisseur de films, se saisit de ce drame : c’est la première étape d’un processus de création et de réinterprétation mêlant journal intime, archives et fiction, qui essaime ensuite dans une œuvre multiforme. « La question qui émane de tout cela / est comment transposer / l’évènement historique qu’est le meurtre de Rabin / dans différents médiums / avec différentes dimensions / dans différents lieux et territoires… » L’exposition Amos Gitai / Yitzhak Rabin et cet ouvrage mettent au jour toutes les formes — cinéma, théâtre, expositions, installations… — mises en jeu par un artiste « embarqué » dans l’histoire de son temps.