Ce livre rassemble quelques occasions mémorables où Pierre Herbart a dévié violemment de ce qu'il appelle sa «ligne de force» - toute de retrait, de méfiance en face de cette «fameuse réalité». Aussi le sujet profond du livre n'apparaît-il qu'en filigrane et l'aventure qui nous est contée en recouvre-t-elle une autre, chuchotée tout au long de ces pages. Nous allons d'abord avec l'auteur en Extrême-Orient, et surtout en Indochine, où il accompagna Andrée Viollis dans les années 30. Rentré en France, il s'inscrit au parti communiste et va vivre une année à Moscou. Durant la fin de son séjour, il accompagne Gide dans son voyage à travers l'U.R.S.S.
Dès le retour en France, Pierre Herbart est happé par la guerre d'Espagne.
Puis c'est la défaite de 1940 et la Résistance. Toutes ces péripéties, évoquées avec une désinvolture un peu cruelle, forment un livre de souvenirs passionnant.