« L’homme que je connus alors était horriblement détérioré. Il n’en restait qu’une grande carcasse vidée, en ruines, où l’âme avant de partir avait laissé, en souvenir d’elle, quelques tics. Car l’âme n’attend pas toujours notre mort pour sortir de nous. »
Le sabbat est une confession sans indulgence, une danse trouble qui mêle lucidité et cynisme. Maurice Sachs y retrace, dans une langue éclatante de cruauté, le parcours d’un personnage qui lui ressemble : mondain désabusé, écrivain brillant, voleur occasionnel, toujours en équilibre entre chute et charme.
Des salons parisiens aux amitiés trahies, ce récit brosse le portrait d’une époque – celle des années 1930 – faite d’élégance décadente et de désenchantement. Mais sous l’aveu flamboyant affleure une question : que reste-t-il quand tout est masque ou calcul ?
Drôle, dérangeant, Le sabbat ne cherche ni pardon ni excuse. Il propose une vérité nue.