Dans les années 1920, à Tokyo, Kaname et sa femme Misako sont pris au piège d’une parodie de mariage occidental progressiste. Ils ne sont plus attirés l’un par l’autre, et Kaname tolère la liaison de sa femme avec un autre homme. Mais au cœur de leur arrangement se trouve une tristesse qui pousse Kaname à se réfugier dans le passé, avec l’aide de son beau-père, un vieillard troublé par l’influence de l’Occident. Jazz, chasses d’eau, éclairage au néon font ainsi face aux rituels sereins du bunraku, le théâtre de marionnettes classique.
Le goût des orties, l’un des romans les plus autobiographiques de l’auteur, est une exploration éthérée, suggestive et psychologiquement complexe de la crise à laquelle chaque culture est confrontée lorsqu’elle se jette tête baissée dans la modernité.