« Je pense à toi sans cesse. Rapporte aussi tes lettres à Nice que je les relise, dans les entractes que l’amour voudra bien nous laisser les plus courts possible.
Je te lèche partout, te bois, t’adore, Lou adorable, je te prends toute, comme mon bien, mon seul bien, ma seule chose précieuse, la seule chose qui vaille la peine qu’on la désire, la seule chose qui vaille la peine qu’on soit soldat pour la défendre. Tu es cela mon Lou adoré, je t’embrasse.
Guil. »
En 1914, Apollinaire rencontre Louise de Coligny et s’éprend d’elle aussitôt. Celle qu’il nommera Lou dans des centaines de lettres fascine le poète. Débute alors une passion amoureuse aussi intense qu’éphémère.
Cette relation épistolaire, rythmée par la guerre, compte parmi les plus marquantes de la littérature française.
Parmi ces lettres, dont certaines sont inédites, figurent des dessins, photographies et autres calligrammes chers à l’auteur.