Franz, jeune homme timide et sans caractère, monte à Berlin chez son oncle dans l'espoir d'obtenir un emploi. Dreyer est un homme d'affaires qui a réussi. Sa femme, Marthe, bourgeoise sans imagination, s'ennuie. Très vite elle devient la maîtresse de Franz.
De l'aveu même de son auteur, l'intrigue du roman « n'a rien de bien nouveau » : une banale histoire d'adultère. Mais la façon de la traiter ne l'est pas. Le livre est écrit sous le signe du jeu. Ce qui retient l'attention au milieu de cette farce, ce sont tous les petits détails étranges que Nabokov sème sur son chemin et qui ancrent le roman dans une sorte de brouillard onirique, à l’orée du fantastique : un cinéma en construction ; des pantins mécaniques fascinants ; un vieillard qui s’invente une femme ; un homme monstrueux privé de nez…
Écrit en 1928, Roi, dame, valet est le deuxième roman de Nabokov. On y trouve déjà l'élégance de style et l'humour acerbe et misanthrope du romancier.