«Rimbaud 1854-1891. En cette seconde moitié du XIX<sup>e</sup> siècle, la France pervertie ne tolère ni ses artistes (Manet, Cézanne) ni ses écrivains (Baudelaire, Rimbaud). Le premier et le plus grand d'entre eux, Rimbaud, manifeste ce qu'il en est de la traversée en guerre de la société française, et c'est avec Une Saison en enfer qu'il en dévoile la détresse ("Ce peuple est inspiré par la fièvre et le cancer.") ; comme avec les Illuminations, il dévoile les "musiques savantes", les véritables enjeux de cette guerre, d'une guerre qui se poursuit encore dans le refoulement du perverti-moisi de notre époque.
"Oui, l'heure nouvelle est au moins très sévère". En ce sens, entre autres, ce Rimbaud en son temps - ce "Rimbaud et les voies de la liberté" - voudrait faire entendre, dans l'actualité de l'œuvre, que Rimbaud n'a toujours pas été lu, qu'il n'y a pas, et qu'il ne saurait y avoir, d'après Rimbaud.»
Marcelin Pleynet.