Félicie de Fauveau (1801-1886) avait fait les choix les plus difficiles : être sculpteure, féministe, légitimiste, catholique, loyale jusqu'à l'abnégation, fidèle sans concession, intransigeante, incorruptible, passionnée et «proche de l'extravagance». Figure incontournable de la sculpture romantique à côté d'Antoine-Louis Barye, Antonin Moine ou Auguste Préault, célébrée en son temps, portée aux nues par Stendhal, elle tombe dans l'oubli dès la fin du XIX<sup>e</sup> siècle, n'ayant plus rien pour plaire à un XX<sup>e</sup> siècle républicain et laïc. Sa lente redécouverte, due à la ténacité d'historiens de l'art, permet de mettre au jour une œuvre et une personnalité hors du commun, teintée de Moyen Âge et de religiosité.
Grâce à sa correspondance et à ses Mémoires, restés inédits, cet ouvrage présente les dernières recherches sur cette artiste hors norme.