Cent cinquante sonnets, groupés en trois parties : Internes, Externes, Suspendus, auxquels s'ajoutent des fragments. L'auteur montre que la prosodie rigoureuse du sonnet peut se plier tour à tour au pittoresque et à l'ironie, au réalisme et au surréalisme. Alain Bosquet semble d'ailleurs prendre ses distances avec son univers surréalisant. Ce qui reste ici de cocasse dans la vision et d'imprévu dans les images est entièrement au service d'une interrogation sur le quotidien, sur notre civilisation, sur le sens de la vie. On est souvent proche du pamphlet, mais cela n'exclut pas quelque espoir secret et parfois d'admirables tendresses.