Karen Blixen, cet esprit libre, a construit un labyrinthe de contes. L'imprévisible ensorceleuse propose aussi des fils, étroitement enlacés, pour en trouver l'issue.
L'art divin du conte est celui du travestissement. Qui donne le meilleur récit : Dieu, le destin ou l'artiste? Il n'y a pas de morale dans les créations de l'auteur de La Ferme africaine, la vie est bien trop facétieuse, une histoire en contient toujours tellement d'autres, aucun n'est celui qu'il prétend être jusqu'à ce que tombent les masques.
Rien ne vaut une bonne histoire. On peut avoir tout perdu, c'est l'histoire qui contient en elle-même la raison de vivre.