Ça s’ouvre sur un cadavre, livré par le narrateur à la « trop douce » Juliette. Elle qui d’habitude explique et guérit tout ne comprend pas. Comment l’étudiant bien éduqué qu’elle a aimé dix ans plus tôt en est arrivé là ?
Il va raconter. Il y passera la nuit s’il le faut. Il parlera cru.
Le prof de fac jadis humaniste va décrire un enchaînement nécessaire de faits arbitraires survenus à l’université de M., où victimes et bourreaux permutent, où le vengeur tombe dans la trappe qu’il a creusée. Où l’arroseur finit comme on sait.
Il voulait jouer avec le pire de l’époque, avec la dinguerie survoltée des réseaux sociaux, avec la concupiscence vernie de morale. Il était autant le jouet que le joueur, autant la plaie que le couteau.
Et maintenant il en rit.