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Gallimard Jeunesse Date de parution : 03/09/2009 Code SODIS : A62704 ISBN : 9782070627042 220 x 310 mm
Couverture Pachyderme ()
Prix : 16.75 € 92 pages
Genre littéraire : Bandes dessinées Thèmes : Espionnage - Identité - Bande dessinée - Suisse

Son mari a eu un accident et elle tente de rejoindre l'hôpital où il a été transporté. Mais un pachyderme étendu sur la chaussée empêche la circulation. Plus tard, un fœtus monstrueux lui fait un signe de la main et un espion grotesque lui parle de la guerre froide... Une longue série de bizarreries, spirale émotive qui aura sur elle des effets vertigineux. Sa vie va changer.

Un récit fantastique qui trace le portrait sensible d'une femme dans le Genève de l'après-guerre. Étrange et inquiétant, virtuose et envoûtant, «Pachyderme» donne au lecteur le plaisir de perdre pied.

Sélection officielle Angoulême 2010.

- On sent une forte inspiration du cinéma dans «Pachyderme» :
Oui, au départ il y a une envie abstraite de dessiner des intérieurs Arts déco, des jupes qui ondulent en épousant la démarche des femmes. Des attitudes, des façons de parler. Et surtout le personnage du médecin, qui est quasiment le portrait fidèle de l'acteur John Barrymore. Je voulais donner vie à cette espèce de dandy alcoolique, décadent, pathétique, et pourtant toujours classieux et délicieusement nonchalant. Tout part donc de l'univers des grandes comédies américaines des années 1930-1940. Même au niveau de la construction du scénario, qui s'articule autour d'un petit objet symbolique, un pendentif, qui fait le lien entre les protagonistes et qui sert à dissimuler les nœuds de l'histoire, il y a quelque chose qui vient des films de Lubitsch. Mais il y a une parenté avec le hard-boiled aussi, que ce soit en littérature ou au cinéma, on peut penser à l'objet prétexte du «Faucon maltais» par exemple. Et puis je crois qu'il y a quelque chose de plus romantique. Je voulais que mon héroïne soit «zweigienne». Je ne sais pas trop comment l'expliquer précisément, peut-être une façon très simple et protestante de vivre ses sentiments, une triste résignation au fond du regard...
Frederik Peeters