Ce volume, le cinquième du Mémorial de Marcel Jouhandeau, est éclairé par son titre : le Langage de la Tribu. On sail tout de suite que les personnage chers à l'historien de Chaminadour, que l'on retrouve tout au long de son œuvre, vont y parler, et y parler leur langage propre, inimitable, spécifique.
On peut diviser grosso modo le Langage de la Tribu en deux parties (mai elles s'interpénètrent étroitement) : un florilège d'expressions curieuses, une liste de formules savoureuses et imagées, qu'on employait à Guéret au temps de la jeunesse de l'auteur ; et en second lieu des récits comme Jouhandeau excelle à les faire, dont les héros sont tout simplement son père, sa mère, sa parenté et les amis.
Jamais peut-être l'art de Marcel Jouhandeau n'a été aussi exquis que dans ce tome de son Mémorial. Sa profonde tendresse, son style, son observation, son oreille juste et sa mémoire se conjugent pour donner ici un véritable chef-d'œuvre.