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Gallimard Date de parution : Code SODIS : A23193 ISBN : 2070231933 118 x 185 mm
Couverture Le Secret de Mayerling ()
Prix : 4.65 € 256 pages
Le Secret de Mayerling

D'après le film de Jean Delannoy, scénario de Jacques Rémy, adaptation de Jacques Rémy et Jean Delannoy, dialogue de Philippe Hériat

De : Philippe Hériat
Blanche
Genre littéraire : Romans et récits

On sait que Philippe Hériat est l'un des auteurs du film intitulé Le Secret de Mayerling, et il semble que, la dernière prise de vues terminée, son imagination ne se soit pas facilement détachée de ses héros.
Ce livre est d'abord une histoire d'amour. Et de l'amour le plus romanesque : celui d'une très jeune fille qui ne connaît pas toute la vie, pour un prince marqué au front par la fatalité et déjà touché par la neurasthénie, déjà flétri par la débauche. Autour d'eux s'entrecroisent les manœuvres de ceux qui facilitent ou contrarient leur roman sentimental, et en toile de fond apparaissent tantôt la Vienne impériale et mondaine de la fin du XIX<sup>e</sup> siècle, tantôt les murs glacés de la Hofburg. Décors contrastés, caractères hors série : on sent que ce sont
ces caractères qui ont le plus captivé l'inventeur des Boussardel, on sent le plaisir qu'il a eu à tracer certains portraits ; et seul un récit de cette importance pouvait lui permettre d'éclairer les figures dans toute leur complexité, de rendre aux faits tous leurs dessous et d'utiliser enfin toute sa documentation.
.Car on retrouve aussi tout l'attachement de Philippe Hériat pour le détail vrai. N'a t-il pas poussé le scrupule jusqu'à se servir du texte authentique des lettres échangées par les véritables personnages, et de la teneur exacte des écrits politiques de l'archiduc Rodolphe? Il n'a pas inventé non plus que Marie Vetséra pour sa première promenade dans le fiacre de Bratfisch était en chemise sous un manteau du soir, ni qu'au moment précis où l'on découvrit dans la chambre de Mayerling les deux cadavres, la sonnerie des cors de chasse éclata dans la cour.
Quant à la version qu'il propose de la mort des deux amants, l'auteur se défend, dans son introduction, d'avoir voulu soutenir une thèse et d'y mettre une prétention historique. On sait cependant que plus d'un historien s'y était déjà arrêté, et bien des événements postérieurs au drame de Mayerling ne la démentent pas non plus.