Eugenio Tramonti est un journaliste vaguement écrivain, amateur de chansons populaires, et plutôt irrésolu. Alors qu'il vient juste de décider de ne plus voyager, et de ne plus rien écrire, sauf des entretiens pour le compte de son journal (pas même des articles de fond, dit-il, «afin de ne plus se laisser tenter par le vieux démon littéraire»), son patron, Marc de Choisy-Legrand, lui demande d'aller en Chine pour y faire un grand reportage. Mais ce travail est un prétexte : Choisy-Legrand veut surtout qu'Eugenio retrouve sa fille Anne-Laure, partie vivre en Chine deux ans auparavant, et dont il est sans nouvelles depuis quelques mois. À contre-cœur Eugenio quitte son amie Mariana, ses résolutions bafouées, et part mener l'enquête. Il rencontrera de nombreux personnages, chinois ou occidentaux, qui lui seront autant de faux indices, et peu à peu s'approchera d'Anne-Laure, à l'issue d'une pérégrination labyrinthique entre Pékin et Xian. Cependant la vérité, si vérité il y a, est sans doute plus proche du point de départ que de l'arrivée.
La recherche mouvementée d'Anne-Laure ménage un suspens constant ; mais le récit se double d'une interrogation sur le désir et la possibilité - ou l'impossibilité - d'écrire encore, de nos jours, des histoires.