Assieds-toi, mon âme
Et puis un jour arrive et le bonheur est là
comme la mer au pied de la mer, on touche
la fenêtre, le bois, pour apaiser ce sang
qu'on croyait disparu
avec le vieux cheval qui ruminait l'azur,
et le cri vert de l'herbe sous l'étouffoir
glacé ; on touche à ce qui n'est pas encore,
ce qui viendra : la vie
promise, mais on a trop de jambes, trop
de bras et le cœur fait des nœuds
- assieds-toi donc mon âme, assieds-toi, laisse
l'enfant de tes rides, l'enfant perdu
défaire le filet du pauvre pêcheur d'eau.