«Cet homme que je n'ai pour ainsi dire jamais approché en chair et en os, je l'ai toujours considéré comme une espèce de monstre, de boucher, qu'il m'est même arrivé de me représenter dans la peau d'un chien atteint par la rage. Parfois je préférerais le savoir mort, quitte à en être le meurtrier.»
Un pianiste célèbre passe une nuit avec une admiratrice, qui va donner le jour à un enfant. L'amant d'une nuit, marié et préoccupé uniquement par sa carrière, ne veut rien savoir. Il faudra que le fils le retrouve, bien des années plus tard, pour lui arracher l'aveu de sa paternité. Sans un mot. Dans la seule complicité de la musique qu'ils seront amenés, ensemble, à improviser.
La partition est un roman d'apprentissage et de reconnaissance réciproque. Et si l'amour est le fil rouge de ce récit, la musique en fournit le tempo et la construction, faite de séquences assez brèves qui se succèdent à un rythme soutenu. Elle prend surtout le relais des mots, quand le dénouement approche, pour renouer le lien perdu.