Au début de Moby Dick, Ishmaël, sur le point d'embarquer, observe que le capitaine du Péquod porte le nom d'un roi biblique qui était «fameusement impie», et dont le corps fut livré aux chiens. Nombreux sont les héros de la guerre de Troie qui n'échappèrent que de justesse au même sort. Ainsi les rapports entre l'homme et le chien ne se bornent-ils pas à cette gentille histoire, aux circonstances controversées, de la domestication de l'un par l'autre : autant que la littérature universelle, les chiens errants sont là pour le prouver. Et c'est sur les traces de ces derniers – à moins que ce ne soit pour les fuir – que l'auteur d’Un chien mort après lui parcourt le monde, depuis les banlieues de Moscou jusqu'aux confins des déserts australiens.
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Qui mieux que ce familier des zones à priori inhospitalières aurait pu embrasser un tel sujet? La Croix
Jean Rolin remporte l'enthousiasme de son lecteur grâce au mélange de sobriété, de distance et d'ironie qui font son style. 20 minutes.
Les voyages que Jean Rolin fait pour nous nous enchantent parce qu'il sait voir ce que nous ne regardons pas, sait la place exacte du voyageur entre l'aveuglette et le voyeurisme, entre le cynisme et la naïveté, entre érudition modeste et cuisterie, entre les larmes et le rire. Son écriture est incomparable. Le Magazine Littéraire.