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Gallimard Date de parution : 11/10/2006 Code SODIS : A11816 ISBN : 9782070118168 230 x 287 mm
Couverture Venise et l'Orient ()
Prix : 20 € 384 pages
Venise et l'Orient
(828-1797)

De : Collectif
Traduit (anglais italien) par Jacques Bosser, Jeanne Bouniort, Marianne Bouvier, Divina Cabo, Dennis Collins, Lise-Éliane Pomier, Gérard-Julien Salvi
Coédition Gallimard/Institut du Monde arabe
Livres d'Art
Genre littéraire : Livres d'art

Venise et l'Orient : rarement deux destins ne furent aussi intimement liés malgré les antagonismes et les péripéties de l'histoire. Cette cité européenne qui exerça une suprématie économique et commerciale pendant des siècles en Méditerranée entretenait, depuis le IX<sup>e</sup> siècle, des rapports privilégiés avec les dynasties du Proche-Orient et tissait des liens solides avec Le Caire, Damas et Byzance-Constantinople.
Ce catalogue se concentre sur la période la plus féconde de ces échanges, du XIV<sup>e</sup> au XVII<sup>e</sup> siècle. C'est en effet fin XIII<sup>e</sup>-début XIV<sup>e</sup> que Venise se couvre de palais, se pare de tapis, de soieries, de brocarts et de velours. Elle devint très tôt une puissance mondiale qui établit, grâce au commerce, des liens privilégiés avec les grandes dynasties musulmanes. L'œuvre d'art islamique est ainsi intégrée à une culture qui l'absorbe et la rend sienne, opérant ainsi à travers les siècles une transmission des savoirs et des techniques de l'Orient vers Venise. La présence de Mamlûks et d'Ottomans, avec leurs habits caractéristiques, dans les toiles des grands maîtres de la Renaissance vénitienne, témoigne d'ailleurs de la familiarité des Vénitiens avec leurs voisins méditerranéens. Dès le XVI<sup>e</sup> siècle Venise exportera à son tour des objets de luxe à décor islamique vers les grandes capitales de l'Orient.
Riche de 350 illustrations en couleurs d'objets provenant de collections vénitiennes et de musées internationaux, d'essais et de notices des plus grands spécialistes du domaine, cet ouvrage présente un regard différent et très original sur le langage et la production artistique de Venise à son apogée. S'il n'a pas pour objectif de traiter de l'art vénitien, ou de l'art islamique, il s'attache plutôt à démontrer comment deux mondes différents et souvent en conflits étaient quelquefois capables de partager un langage «méditerranéen» commun.