Tomás Segovia compose des textes où l'attraction pour la clarté s'oppose aux ténèbres ; son goût pour la transparence est en effet une façon de dire son amour pour les plaisirs que réserve la réalité. Et Octavio Paz salue fraternellement, en 1966, cette singularité du poète du Cahier du nomade : «Dire que son intelligence est lumineuse serait peu et inexact. En réalité je ne sais pas s'il est intelligent : son écriture me paraît en même temps claire et vertigineuse. [...] Une intelligence érotique, avide de réalité.»