« Moi qui pourrais mordre, je ris » Victor Hugo
Le comique semble ne pas avoir de limites identifiables et ne se laisse appréhender que par le croisement de nombreuses définitions. Le comique est-il dans le nom, dans l’adjectif ? Doit-on le circonscrire grâce à ses contraires, le sérieux, le tragique ou le pathétique ? Le comique est-il spécifiquement théâtral ? Est-il un genre, un registre, un effet ? Est-il nécessairement toujours littéraire ? Se manifeste-t-il nécessairement par les mots, les gestes, les situations ou le caractère ou les moeurs d’un personnage ? Se manifeste-t-il par des procédés d’écriture particuliers qu’il ne partagerait avec aucun autre registre ? Le choix de ces procédés dépend-il de la situation d’énonciation ? Est-il toujours physiologiquement associé au rire, au sourire ? Le comique a-t-il une histoire, faite des variations de ce que l’on trouve comique, mais aussi des sens qu’on a pu attribuer à ce mot ? Si le comique est perturbation, il invite toujours à une réflexion, à commencer sur lui-même.
Dossier initialement publié dans le numéro 33 des Mots du Cercle, août-septembre-octobre 2007.