« Quand [les écrivains] écrivent leurs romans, leurs poèmes, leur théâtre, ils font vivre le langage. Ils n’utilisent pas les mots, mais au contraire ils sont au service du langage. Ils le célèbrent, l’aiguisent, le transforment, parce que le langage est vivant par eux, à travers eux et accompagne les transformations sociales ou économiques de leur époque. » J.M.G. Le Clézio
Écrivain explorateur et engagé, J.M.G. Le Clézio a été couronné du Prix Nobel de littérature en 2008 pour l’ensemble de son œuvre. Plusieurs de ses romans peuvent être étudiés en classe de 3e. Découvrez vite notre sélection.
J.M.G. Le Clézio n’a que vingt-trois ans lorsqu’il fait une entrée remarquée en littérature en recevant le prix Renaudot en 1963 pour son premier roman, Le procès-verbal. Quarante-cinq ans plus tard, il reçoit le prix Nobel de littérature en 2008. Il naît à Nice le 13 avril 1940, d’un père britannique et d’une mère française. Sa famille paternelle, originaire de Bretagne, a émigré à l’île Maurice au XVIIIe siècle. Après une enfance marquée par la guerre – « La guerre n’a pas de sens pour les enfants. D’abord ils ont peur, puis ils s’habituent. C’est quand ils s’habituent que ça devient inhumain. » (Ourania) – , le jeune Le Clézio découvre l’écriture et les voyages sur le bateau qui l’emmène avec sa famille rendre visite à son père, médecin militaire au Nigeria. Ces deux passions ne le quitteront plus.
Devenu adulte, après un séjour en Angleterre, il fait son service militaire en Thaïlande où il dénonce la prostitution des enfants, puis est envoyé au Mexique, pays dont la culture et l’histoire le bouleversent ; il partage quelques années la vie des Indiens Emberás et Waunanas au Panama ; il découvre ensuite le Maroc, terre d’origine de son épouse Jemia, Haïti et l’île Maurice bien sûr.
Aujourd’hui, il partage son temps entre l’Asie et la France. Si l’anglais était sa langue paternelle, sa mère parlait surtout créole et jouait aux sirandanes, des devinettes mauriciennes.
Le français est la langue de ses livres et les mots sont le support de son imaginaire. Son œuvre, lue dans le monde entier, compte désormais une cinquantaine d’ouvrages : romans, recueils de nouvelles, contes, mémoires, essais…
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L'Africain (Folio n°4250)
«J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre.» |
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Ritournelle de la faim (n°5053)
«Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie. |
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Voyages à Rodrigues. Journal (Folio n°2949)
En écrivant Le chercheur d'or, J.M.G. Le Clézio s'était inspiré d'aventures vécues par son grand-père. Dans ce Journal, Le Clézio raconte son voyage vers l'île Rodrigues sur les traces de son grand-père et de la légende qu'il a laissée. |
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Étoile errante (Folio n°2592)
Pendant l'été 1943, dans un petit village de l'arrière-pays niçois transformé en ghetto par les occupants italiens, Esther découvre ce que peut signifier être juif en temps de guerre : adolescente jusqu'alors sereine, elle va connaître la peur, l'humiliation, la fuite à travers les montagnes, la mort de son père. |
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Onitsha (Folio n°2472)
Fintan, Maou, Geoffroy : trois rêves, trois révoltes. Et une même soif. |
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Le chercheur d'or (Folio n°2000) Le narrateur Alexis a huit ans quand il assiste avec sa sœur Laure à la faillite de son père et à la folle édification d'un rêve : retrouver l'or du Corsaire, caché à Rodrigues. Adolescent, il quitte l'île Maurice à bord du schooner Zeta et part à la recherche du trésor. Quête chimérique, désespérée. Seul l'amour silencieux de la jeune «manaf» Ouma arrache Alexis à la solitude. Puis c'est la guerre, qu'il passe en France (dans l'armée anglaise). De retour en 1922 à l'île Maurice, il rejoint Laure et assiste à la mort de Mam. Il se replie à Mananava. Mais Ouma lui échappe, disparaît. Alexis aura mis trente ans à comprendre qu'il n'y a de trésor qu'au fond de soi, dans l'amour et l'amour de la vie, dans la beauté du monde. |
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Ritournelle de la faim (n°5053)
«Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie. |